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Christian Iddon s'est largement montré à la hauteur des espérances pour sa première année dans le Championnat du Monde Supersport, malgré les nombreux changements auxquels il a dû s'adapter. Le Britannique s'est montré de plus en plus rapide et a réussi, grâce à l'aide de son équipe, à tirer le meilleur de la nouvelle MV Agusta F3 et à s'offrir un podium amplement mérité à Magny-Cours.

Ta première saison en Supersport a été un véritable challenge. C'était la première année de la F3, tu as dû découvrir de nouveaux circuits mais tu a réussi à monter sur le podium lors de l'avant-dernière course. Quel bilan fais-tu de ta saison 2013 ?

« Ma saison 2013 a été très intéressante. Notre résultat final est assez mauvais mais il ne reflète pas notre saison et l'année a, à mon avis, été très positive. Nous savions dès le départ que ça n'allait pas être facile parce que nous avions une moto toute neuve et que nous n'avions aucune donnée quand nous arrivions sur les circuits. Nous avons commencé à avoir une base intéressante à partir de la mi-saison et je pouvais alors me sentir à l'aise assez rapidement, même quand nous allions sur de nouveaux circuits. Nous avons aussi manqué de bonnes opportunités en début d'année, comme à Assen, où je n'ai pas su profiter de la moto, ou à Donington, où j'ai été pris dans un accident alors que j'étais troisième. A partir de Silverstone, la moto était devenue ma moto et j'étais plus à l'aise mais les courses étaient parfois frustrantes. Notre moteur a des caractéristiques assez différentes de celles des autres moteurs et je pouvais faire de bons chronos quand j'étais seul mais une fois en course, c'était plus difficile et toute la seconde moitié de la saison a été comme ça. La Turquie a marqué un tournant parce que la piste était sale, que je pouvais donc glisser avec la moto et que la puissance jouait un rôle moins important. Il y a ensuite eu Magny-Cours, où nous avons eu une petite mise à jour pour le moteur mais qui a finalement fait la différence. Nous avons pu monter sur le podium et je pense que nous aurions aussi pu le faire en Turquie et à Jerez, où nous avons été malchanceux et subi des problèmes techniques. »

Quels sont les points positifs que tu tires de cette saison et quelles ont été les principales difficultés que tu as pu rencontrer ?

« L'élément le plus positif pour moi est la manière dont le team a travaillé et la façon dont ils ont tenté de me fournir la meilleure moto possible. Le package est plus ou moins resté le même pour toute la saison mais mes équipiers ont travaillé très dur en coulisses. Mon team a été incroyable et je pense que nous avons vraiment tiré le meilleur de cette moto. De mon côté, je suis très content de la façon dont j'ai couru. A partir du moment où nous avions trouvé une bonne base de réglages, j'étais très à l'aise et je pense que je n'ai jamais aussi bien piloté dans toute ma carrière, ce qui est probablement normal. Je ne fais que commencer ma carrière sur circuits et chaque année est un pas en avant. Je suis aussi très content que nous ayons pu trouver un bon set-up sur une nouvelle moto. C'est parfois quelque chose de compliqué mais nous avons réussi et je pense qu'avec une petite évolution du côté du moteur, cette moto est prête à remporter des courses et peut-être même le championnat. »

Qu'as-tu pensé du niveau de la catégorie par rapport à ce que tu avais pu voir lors de la pré-saison ?

« J'avais déjà couru contre Sam Lowes et je savais qu'il allait devenir un excellent pilote. Cette saison, Sam et Kenan (Sofuoglu) ont été incroyables mais ce n'est pas vraiment une surprise. La grosse surprise a été le niveau global de la grille. Sur la scène nationale, vous pouvez finir devant même quand vous avez un mauvais week-end ou de mauvais réglages. Dans le Championnat du Monde, on ne peut absolument rien laisser au hasard et les courses sont très intenses. Ça m'a beaucoup plu ! »

Quels sont tes plans pour l'an prochain ?

« Je ne sais pas encore. Il y a plusieurs options et nous devons les évaluer. Si je reste en Supersport, mon objectif sera évidemment de gagner mais c'est un Championnat du Monde et à ce niveau-là, ce sont des choses qui sont plus faciles à dire qu'à réaliser. Mais ce serait mon objectif. J'ai peut-être aussi une opportunité de passer en WSBK, ce qui serait intéressant parce que je préfère la puissance des 1000cc. Ce serait une étape intéressante, même si ce doit être en EVO. Il y a aussi évidemment le Moto2. C'est aussi quelque chose de très intéressant parce qu'on a un équipement similaire et qu'il faut vraiment se battre ! C'est très excitant mais pour l'instant rien n'est fait. J'espère que tout sera finalisé très bientôt. »